Le Centre d’éducation et de formation des femmes de Mghogha Lakbira, une nouvelle chance pour l’insertion des femmes sur le marché du travail

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Tanger, 13/10/2017 (MAP), Le Centre d’éducation et de formation des femmes du quartier Mghogha Lakbira à Tanger qui a soufflé, jeudi, sa 2ème bougie après son inauguration, le 12 octobre 2015, par SM le Roi Mohammed VI, est une plateforme ayant permis à des centaines de femmes de bénéficier d’une nouvelle chance de vie, en les dotant de compétences diverses de nature à faciliter leur insertion sur le marché du travail.

Situé à l’Est de la ville du Détroit entre les bâtiments du quartier populaire « Mghogha », le Centre d’éducation et de formation des femmes se veut un point lumineux dans ce quartier qui manque d’équipements et connait un taux élevé de précarité, ainsi qu’une faible qualité des prestations sociales.

Ce Centre, l’un des fruits du programme « Tanger Métropole », qui est le résultat d’une coopération transversale entre l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), l’Entraide nationale, l’Office de la formation professionnelle et la promotion du travail (OFPPT) et des associations de la société civile, permet aux bénéficiaires de décrocher des diplômes reconnus.

Cette structure vise en particulier à soutenir les femmes issues de milieux défavorisés en les dotant de compétences diverses (art culinaire, pâtisserie, coupe-couture, coiffure-esthétique et broderie) et en leur permettant d’avoir des revenus stables, notamment par le biais d’activités génératrices de revenus et d’emploi.

Ce Centre social offre des prestations diversifiées au profit des femmes et des filles du quartier, ainsi qu’aux enfants, a souligné la coordinatrice régionale de l’Entraide nationale de Tanger-Tétouan, Zineb Oualhajen, notant que cette structure a été très bien accueillie par les femmes, d’autant plus que ce quartier est connu par sa précarité et un nombre important de femmes au foyer et de filles ayant quitté les bancs de l’école et désirent améliorer leurs conditions de vie.

Et d’ajouter que le Centre permet aux femmes ayant achevé leur formation dans les ateliers de pâtisserie, de coupe-couture et de coiffure-esthétique de décrocher des diplômes délivrés par l’OFPPT, alors que celles bénéficiaires de formations dans l’informatique, la couture traditionnelle et le sport obtiennent des diplômes de l’Entraide nationale.

« Nous donnons aux femmes une nouvelle chance pour faciliter leur insertion sur le marché du travail, tout en leur permettant de se doter d’un revenu supplémentaire. Bref, nous sommes là pour soutenir et accompagner les femmes du quartier »

a dit la directrice de cet établissement exemplaire au niveau de la région du Nord, Kamilia Aidou.

Depuis un peu plus de deux ans, plus de 2.240 femmes et filles ont bénéficié des ateliers d’éducation et de formation dispensés par ce Centre, contribuant ainsi aux efforts de lutte contre l’analphabétisme fonctionnel, à travers l’apprentissage des techniques de coupe-couture, la couture traditionnelle, la pâtisserie et de la coiffure-esthétique.

En s’approchant de l’atelier de l’art culinaire et de pâtisserie au 1er étage du centre, une belle odeur et des fumets délicieux viennent titiller les narines des visiteurs. Une brochette de filles, habillées de blouses blanches, suivent avec une grande attention le cours donné par des encadrantes aux compétences avérées dans le domaine de pâtisserie traditionnelle du Maroc, une première étape leur permettant de réussir leur insertion sur le marché du travail.

Rapprochée par la MAP, Meriem a assuré qu’elle est venue au Centre pour apprendre la pâtisserie, dont elle est une passionnée, et ce afin de lancer son projet personnel, notant que cette formation lui a valu de mieux connaître les principes de la pâtisserie authentique et les critères de propreté et de qualité nécessaires pour réussir son projet.

Pas loin de cet atelier, plusieurs autres femmes et filles bénéficient d’un atelier sur les techniques de décoration et de coiffure moderne, surtout que le Centre est très bien équipé pour offrir aux bénéficiaires les conditions propices à l’apprentissage, la création et l’excellence.

L’atelier de couture n’échappe pas à cette effervescence de la création et à l’engouement croissant des bénéficiaires, eu égard à la prédominance des usines du textile dans la zone industrielle Mghogha. Ainsi, une vingtaine de femmes s’échinent sur des machines à coudre, tout en prêtant une oreille attentive aux instructions de l’encadrante.

Dans cette ambiance festive, Asmae, qui a passé plus de deux ans au Centre, n’a pas pu cacher son émotion et sa fierté de pouvoir bénéficier d’une formation dans les techniques de couture moderne, manifestant son impatience de décrocher son diplôme de formation professionnelle, à même de l’aider à créer son propre projet et prendre en charge sa petite famille.

Outre le volet de la formation, le Centre offre des prestations sociales, en particulier des cours d’alphabétisation au profit des femmes et de l’éducation non formelle pour les filles (1.894 bénéficiaires), du sport (153), et de soutien scolaire, ainsi qu’une garderie (168 bénéficiaires âgés de 3 mois à 3 ans) et une cellule d’accompagnement social.

Dans la salle de garderie, environ 10 enfants souriants sont assis avec des jouets en main, tout en étant entourés par des maîtresses bienveillantes, qui veillent à prendre soin et à éduquer ces petits anges.

Deux ans après son inauguration, ce Centre a réussi à devenir un modèle au niveau de la région en termes de soutien social aux femmes issues de milieux défavorisés, ainsi qu’en matière de développement humain, et ce à travers la qualification de l’élément humain, en permettant aux bénéficiaires de se doter de compétences et de connaissances à même de leur permettre de s’adonner à des activités génératrices de revenus.

SO LA MAP  131316 GMT Octobre 2017